Poème d'une noyade
Poeme de la noyade
Je me noie
Et ma boue de sauvetage c’est toi !
C’est toi et c’est toi.
Car moi, je me noie. Je vais disparaître sous l’eau étouffée et mourir.
Si tu n’es pas là, je te crée, je vais te chercher.
Tu peux être un cours, tu peut être un espoir, tu peut être un être humain, tu peux être dieu, tu peux être un orgasme, tu peux être TOUT
À l’extérieur, j’essai de m’accrocher, mais
Au fur et à mesure dans ma vie que j’essaie de m’accrocher, tu te dérobes, toi ma boue de sauvetage.
Et je me trouve seule, alors que j’aimerais tellement échapper à cette sollitude.
A ce désespoir qui me tire par les pieds vers le bas.
Je pleure, je me bats, je prie, j’aimerai quel quelqu’un vienne m’aider, me tirer de la.
Je respire,
Je suis là,
Je respire toujours. Ma gorge est serrée.
Toi mon souffle, tu es toujours là.
Mes larmes coulent d’une déchirure d’espoir, ces larmes, témoin de l’eau qui coulent et qui fait de moi une partie de la terre.
Je respire et je flotte. A la surface, portée.
Le désespoir me quitte.
Les yeux fermés je suis, là , lentement. Je n’ai plus besoin de cette boué de sauvetage, car je flotte à la surface, tant que ce souffle est mien. Oui la rive est loin, mais j’ai ce droit de flotter. Et de me sentir portée. Fermer les yeux, sentir mon souffle, Je suis seule et pas seule.
Ma déesse intérieure est là, toujours là. La noyade est finie. Pourquoi je n’ai pas fermé ses yeux avant ? Pourquoi je ne lui ai pas demandé de l’aide avant ? Qu’elle me montre le chemin, car moi, je suis aveugle, je ne sais pas.
Gratitude et apaisement et compassion pour moi-même. Et l’envie de vivre.
Paix.